Le jour de Bub


Romero, on le sait, aime ses zombies. Il les chouchoute. Davantage que les vivants qui, ici, ont trouvé comme dernier refuge un silo à missiles !
Le premier zombie de Day of the dead n'invitait pourtant guère à la sympathie. Filmé en contre-plongée, il est l'avant-garde d'une armée de morts-vivants répondant à l'appel d'une équipe d'exploration. Les morts-vivants sont partout. Les survivants nulle part. Les caïmans sont dans la ville, en paix avec les cadavres ambulants. 
Bub, le zombie "domestiqué" de Day of the dead, est quant à lui l'âme et la raison d'être du film de Romero. C'est un beau personnage de cinéma. Car Bub a une lueur magnifique dans le regard, celle d'un enfant qui s'éveille à la vie. Bub se rappelle qu'il fut autrefois autre chose qu'un monstre maladroit et abruti. Quelqu'un qui savait lire, qui aimait la musique, qui savait saluer. Mais aussi qui savait manipuler une arme, et s'en servir.



Et Bub, dans la plus belle scène du film, de tendre au cadavre de son ancien maître la chaîne dont il vient de se libérer, avant de se mettre à exprimer la détresse et la tristesse. Puis de se rappeler la colère et le désir de vengeance. Bub vient de concevoir la mort. Et donc la vie.


Aucun commentaire: