La complainte du sentier












Des mains qui frictionnent un corps et réchauffent un coeur transis, des mains nourricières et charnelles, une main gauche chapardeuse, une main droite qui repose en paix.
Satyajit Ray accorde aux mains des personnages une première importance. Jusqu’à leur faire incarner une âme en partance.

Paresseuse, pourquoi t’entêtes-tu à attendre la pluie ?

La journée s’achève. L’eau du saint étang s’assombrit. Elle ne rit et ne chuchote plus. Le ciel a trop bu et gronde son ennui. Les araignées d’eau s’affolent à l’annonce de la grosse averse et les nuages noirs menacent également la quiétude de ton foyer.
Qu’attends-tu, jeune fille, pour rentrer à la maison ?

Paresseuse, pourquoi restes-tu là à danser sous la pluie ?