Rome



La Rome de Milius met en scène les aventures de Pullo et Vorenus, qui, davantage que celles de César et Pompée, valent tous les livres d'histoire. Dans un lit, dans un enclos pour esclaves, dans une arène, les petites histoires valent ici plus que la grande.
Milius le grand forgeron fait taire la tragédie épique de Conan pour celle, infiniment pudique et poignante, de cet enfant gaulois réduit en esclavage qui, le regard hébété, reste blotti contre le corps putréfié de sa mère morte de dyssentrie. Pour celle du chef gaulois Vercingetorix qui, après avoir été étranglé en grandes pompes lors du sacre de César, voit son corps jeté en patures dans une porcherie, puis, à la nuit tombée, s'en voit soustrait par des esclaves gaulois pour d'émouvantes et dignes funérailles. A la lueur des flambeaux.
La première saison de Rome ne se clôt pas sur l'assassinat de César, mais sur une belle image, celle montrant Pullo le vétéran des guerres de César (une brute au coeur tendre, une projection de Milius) s'en aller, main dans la main, avec la belle Irène. La belle affranchie.

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