Evil dead 2


Ou comment faire de Bruce Campbell, le temps d'un film inouï, un véritable cartoon vivant, aux prises avec un démon-caméra, avec une main (la sienne) qui lui joue des tours, lui fait un doigt, qui prend la tangente, avec son reflet dans un miroir, avec le mobilier d'une cabane, avec la locataire de sa cave, en l'occurence une grosse mémère toute pourrie, avec un démon arboricole, avec un vortex temporel qui le conduira à devenir un héros médiéval.
Ou comment Raimi réinvente le cinéma en réinventant le soleil, le ciel, les nuages, la nuit, la lune, le brouillard, les couleurs, les arbres, les cabanes, les ponts, les routes, les corps, les lampes, les miroirs, en animant l'inanimé, en redonnant vie aux cadavres sans tête, aux cerfs empaillés, en rendant autonome une tête décapitée ou une main amputée.
Ou comment Raimi, en offrant au spectateur un objet filmique (et volant) non identifié, entendait alors être tout puissant.

Aucun commentaire: