Le journal des morts



Plus Romero prend les rides de ses zombies, moins il s’attache aux vivants, moins il accorde crédit à ses personnages et acteurs parlants, plus il fait la place belle aux morts-vivants. Des morts revenus une nouvelle fois pour asséner à ses contemporains leurs quatre vérités. La bêtise du genre humain, vécue et transmise via le rôle prédominant des médias (où il est dit qu’il vaut mieux filmer que prêter assistance à son prochain, que l’évenement n’a pas existé s’il n’a pas été filmé), conduira ses derniers représentants à se calfeutrer dans un réduit (un coffre-fort, autrement dit une caverne améliorée) encombré de vidéo-surveillances et du dernier cri technologique comme uniques moyens d’accéder à autrui et au monde, où l’on préferera jouer à Nintendo plutôt que de rendre hommage à l’immense bibliothèque d’à côté. Où il ne viendra plus à l’idée de personne, sauf d’une blonde, de prendre la poudre d’escampette. 

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