Astre noir





De la beauté, du plaisir, mais aussi de la jalousie, de voir jouir autrui, sans la distraction d'y prendre part. Ainsi va le cinéma de Jean-Claude Brisseau. Dans L'Ange noir, des corps nus qui ondulent jusqu'à leurs ports d'attache, des regards languissants qui envient de beaux rivages, voilà à quoi nous convie le cinéaste du corps féminin, de ses mystères et de ses révélations. Brisseau crée ici une galaxie au centre de laquelle campe et attend patiemment, maléfiquement, un trou noir, un astre noir. Sylvie Vartan, envoûtante à se damner, qui attire et engloutit tout ce qui se perd trop près d'elle. Autrefois une voix magnifique, ici une voix profonde, entraînante, un puits sans fond, mais surtout un regard extra-terrestre, un abîme, que Brisseau théâtralise pour mieux anéantir. 


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