Les fantômes de Mizoguchi



Car Mizoguchi a appris à beaucoup de cinéastes comment filmer des fantômes et des fantômes en devenir. Ses fantômes à lui aimaient la lune vague après la pluie, aimaient des lacs gelés pour mieux s'échapper d'un monde physique fait de barbarie et de désillusions, aimaient s'identifier à des pétales de fleurs arrachés, aimaient à évoluer dans le brouillard pour égarer les vivants, à contrarier l'ambition et l'orgueil délétère des hommes, en les faisant se réveiller au milieu des ruines, aimaient guider les vivants jusqu'à ce qu'ils deviennent eux-mêmes des spectres dignes du soleil levant...

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